L'aéroport de Rennes, anticipant une forte hausse de son trafic d'ici à 2035, achèvera fin juillet sa première phase de travaux lancés après l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, avec la livraison des premières places de stationnement, ont annoncé la préfecture, la métropole et la Région.
Depuis l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes en janvier 2018, la région Bretagne s'est engagée à développer l'aéroport rennais situé à 120 km de celui de Nantes, plus important en terme de trafic passagers. D'ici à la fin de l'année, l'aéroport de Rennes-Saint-Jacques prévoit ainsi d'augmenter de 70% sa capacité de stationnement. "200 places seront livrées avant la fin juillet et 450 emplacements supplémentaires seront mis en service avant la fin de l'année 2019", ont indiqué les services de l'Etat, la métropole de Rennes, et la région Bretagne dans un communiqué commun.
Augmenter ses capacités d'accueil
L'aéroport, prévu pour accueillir 700 000 passagers/an, a atteint ses capacités maximales d'accueil après avoir passé en 2018 le cap des 850 000 passagers. Contraint d'adapter ses capacités avec une croissance supérieure à 15% par an, il attend deux millions de passagers annuels à l'horizon 2035. Dans le cadre de son développement, après la signature en février du "Pacte d'accessibilité de la Bretagne" par l'Etat et la Région, en présence du Premier ministre, 9 hectares de terrain répartis en sept parcelles autour de l'aéroport seront cédés "en pleine propriété" à la Région, a indiqué la préfète de région Michèle Kirry aux journalistes, en marge d'une visite du chantier vendredi 21 juin.
"C'est ce dossier que nous avons maintenant à matérialiser", a souligné Mme Kirry. Après le transfert de gestion à titre gratuit de la première parcelle, il y a "un certains nombre d'étapes à accomplir pour que les huit autres hectares (...) reviennent en pleine propriété à la Région", a dit la préfète. "Ce projet, il était compliqué et il se simplifie beaucoup: l'Etat était propriétaire de 9 ha répartis sur différentes parcelles", a souligné la préfète. Dans un premier temps, l'Etat avait donné son accord pour céder - sous la forme
du transfert de gestion - ces parcelles sur lesquelles sont installés des effectifs du Raid, l'unité d'élite d'intervention de la police.
La prochaine étape des travaux prévoit la réfection et mise aux normes de la piste à partir de mars 2020 et vise à accueillir des gros porteurs de type Airbus A350 ou Boeing 777X. L'agrandissement de l'aérogare est également à l'étude.